Reconnaître les poissons : - Le Pseudorasbora, Pseudorasbora parva - Le Poisson chat, Ictalurus melas - La Perche soleil, Lepomis gibbosus | | Le pseudorasbora : Nom scientifique : Pseudorasbora parva - Famille : Cyprinidés - Poids maximum : 20 gr - Taille maximale : Mâle : 11.0 cm, Femelle : 11.0 cm - Durée de vie : 5 ans maximum. Reproduction : Ce poisson se reproduit très vite et devient rapidement envahissant. Description : Le corps allongé est cylindrique comme celui du goujon. La bouche est dirigée vers le haut. La teinte générale est brune avec une bande foncée longitudinale allant de la bouche à la caudale. Implantation : Le pseudorasbora est une espèce d’origine asiatique : Japon, Chine, Corée et bassin du fleuve Amour. Il apparaît en Europe pour la première fois en 1960, de manière accidentelle, en compagnie de carpes d’élevage provenant de Chine, importées en Roumanie. De là, il a rapidement colonisé tout le bassin du Danube. Sa progression dans le reste de l’Europe, mais également en Afrique du Nord, est liée à des introductions accidentelles et/ou volontaires, ainsi qu’à sa capacité à coloniser de nouveaux habitats. Signalé pour la première fois en France dans la Sarthe à la fin des années 70, il est maintenant présent sur la majeure partie du territoire national. Mode de vie : Poisson très vif, vit en banc dans les étangs et les rivières à faible courant. Se nourrit de petits crustacés et du frai des autres poissons.Mode de pêche En cas de capture, le pseudorasbora doit être systématiquement détruit, sa remise à l’eau est interdite. L'étude parasitologique d'un échantillon de 203 individus a montré que 35 % étaient porteurs de larves du nématode Anguillicola crassus. Cette espèce est classé nuisible car susceptible de créer des déséquilibres biologiques. | Le poisson chat : Nom scientifique : Ictalurus melas - Famille : Ictaluridés - Autres noms : Chat, Greffier Barbicho - Anglais : Catfish, Black Bull-head Poids maximum : 1,5 kg (100 à 200 g) - Taille maximale : 45 cm (15 à 30 cm) - Durée de vie : 6 à 7 ans - Période de frai : mai - juin - Ponte : 5 000 à 7 000 oeufs Nuisible, son éradication est recommandée Il n'existe pas moins de 45 espèces de poissons-chats dans le monde, dont 3 espèces seulement sont présentent en Europe. Le poisson chat a un corps moyennement allongé, assez massif et cylindrique dans sa partie antérieure., Sa peau est nue. Il existe une nageoire dorsale adipeuse. Sa tête est large et aplatie avec une grande bouche entourée de 8 barbillons. Les premiers rayons épineux des nageoires dorsale et pectorales sont légèrement denticulés. Son dos et ses flancs sont de couleur sombre, souvent brun-verdâtre et son ventre blanchâtre. Implantation : Originaire de l'Amérique du Nord, le poisson-chat est bien implanté en France et ce depuis 1950. A l'origine, il se serait échappé des aquariums du Muséum d'histoire naturelle à Paris pour coloniser la Seine, via les égouts. Mode de vie : Le poisson-chat fréquente les eaux tièdes des étangs, canaux et des gravières. On le trouve aussi dans les eaux calmes des rivières et fleuves. Particulièrement résistant et supportant le manque d'oxygène, le poisson-chat peut s'envaser en période de sécheresse. Il peut parfaitement s'acclimater dans une eau chaude à 36°C. Le poisson-chat vit posé sur le fond, en groupes parfois trés important.Son activité est essentiellement nocturne. Le corps du poisson-chat, recouvert de milliers de cellules sensorielles est une particularité de l'espèce. De nombreux auteurs décrivent l'existence d'un language chimique particulièrement élaboré qui contrôle les relations sociales au sein d'un groupe. La ponte intervient dans des eaux d'environ 20°C. Le nid préparé par la femelle accueille les oeufs qui seront défendus par le couple de manière agressive. L'incubation sera d'une dizaine de jours et à l'éclosion les alevins grégaires formeront un banc de forme sphérique bien connu des pêcheurs. Susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques, le poisson chat est nuisible. Mode de pêche : Sa pêche se pratique à la ligne flottante ou à la plombée. L'esche reposant au fond est constituée d'un vers de terre moyen. Il s'attaque aussi aux vifs. Une canne au coup, de 6 à 7 mètres suffit. Évitez la bourriche et conservez les prises dans un seau; il est inutile de risquer les piqûres inutilement. Utilisez une ligne classique, bien équilibrée (seule l'antenne dépasse). Le fil est en 12/100, le bas de ligne en 10/100, sans oubliez le petit plomb de touche à 10 cm de l'hameçon n°16 à 12. Comme amorce, du pain essoré et mouliné fera l'affaire. Le mouiller avec un produit à base de poisson. Faire bouillir un poisson de mer bien gras (maquereau, merlan etc.) et récupérer l'eau. Autre solution : Ajouter des granulés pour la truite. Ils sont à base de farines de poisson et conviennent donc parfaitement. Ajoutez de la terre argileuse pour former des boules que les poissons vont exploser plus ou moins rapidement. En guise d'appât, pensez aux asticots...ou à des queues de crevette décortiquées. | La perche soleil : Nom scientifique : Lepomis gibbosus - Famille : Centrachidés - Autres noms : Perche d'Amérique - Anglais : Sunfish - Poids maximum : 110 g en Europe - Taille maximale : 15 cm en Europe Durée de vie : 6 à 9 ans aux USA - Période de frai : Mai à juin, - ( juillet à septembre en Camargue ) - Ponte : 600 à 6 000 oeufs Nuisible, son éradication est recommandée Avec son dos élevé et son ventre arrondi, la Perche-soleil se caractérise aussi par sa petite bouche oblique et ses joues sans écailles. Sa nageoire dorsale longue comprend des rayons épineux. Ses couleurs trés vives la distingue des autres poissons. A dominantes bleu et vert sur le dos, les flancs sont jaunes orangé. L'extrémité de l'opercule présente, chez les mâles, une tache rouge. Implantation : La Perche-Soleil est originaire d'Amérique du nord. Introduite en Europe vers 1880, elle s'est étendue excepté en Espagne. En Italie, Seul le Nord du pays semble lui convenir. Mode de vie : Elle fréquente les rivières de plaine aux eaux calmes, et plus encore les eaux stagnantes des étangs et ballastières. La Perche-soleil supporte les euax trés légèrement salées (Camargue). Ce poisson est sédentaire et grégaire et présente un comportement territorial en respectant une hiérarchie basée sur le rapport de dominant et dominé. Carnivore, la Perche-soleil consomme volontier les oeufs et alevins de poissons. A ce titre, elle est classée comme nuisible et son éradication est recommandée. La reproduction a lieu au printemps dans uen eau à 20°C. Le nid est préparé par le mâle qui après la ponte monte la garde pendant la durée d'incubation qui dure moins d'une dizaine de jours. Sa croissance est effective durant la seule période du printemps. Mode de pêche : Très vorace, cette petite perche avale toutes les esches de petite taille. | La tortue de Floride | Nom scientifique : Trachemys scripta elegans - Famille : Emydidae - Origine : l'est des Etats-Unis entre les Appalaches et les Rocheuses et dans le nord-est du Mexique. Elle est facilement identifiable par les taches uniques de couleur rougeâtre qu'elle a sur ses tempes. On peut noter, également, son plastron de couleur jaune et sa carapace dorsale de couleur vert marron à brun. Jeunes, elles sont vertes à vert jaunâtre. La Tortue de Floride a une longévité évaluée à environ 50 ans. Sa nourriture se compose de 90 % de poisson et 10 % de végétaux. | Cette tortue n'est plus en vente libre en France car elle est considérée comme invasive. Il faut donc être titulaire du certificat de capacité et d'une autorisation d'ouverture d'établissement pour la posséder. Ces tortues comme d'autres reptiles (iguanes par exemple) sont depuis longtemps reconnus comme sources d'infections humaines à Salmonelle, ce qui a été une des motivations pour l'interdiction de vente de ces tortues aux États-Unis à partir de 1975. Une étude faite en 2008 a conclu que sur 135 salmonelloses identifiées dans 25 états, 45 % concernaient des enfants de 5 ans ou moins. Parmi les 70 patients ayant eu une infection primaire, 37 % ont rapporté un contact avec une tortue (dont 81 % était de petites tortues couramment achetées auprès de vendeurs ambulants. Une approche avec cas-témoins appariés a montré une association statistiquement significative entre la maladie et l'exposition aux tortues. Une partie significative des tortues de Floride relâchées dans les étangs et autres cours d'eau ont réussi à s'acclimater, malgré le fait qu'elles ne se reproduisent pas au nord d'une ligne Lyon-La rochelle (Elle se reproduit avec succès dans les zones humides du pourtour méditerranéen). Mais s'il y a un hiver très rude, les tortues ne survivent pas. D'ailleurs, on a remarqué qu'elles hibernaient mieux à l'extérieur (dans de la terre par exemple) que dans l'eau (qui devient vraiment trop froide l'hiver). Dans certaines régions, elles ne semblent pas avoir causé de problèmes, ailleurs, dont en Suisse par exemple, elles sont jugées être une menace écologique. Cette ligne risque de remonter vers le nord si le réchauffement climatique se confirme. En effet, elles sont réputées assez voraces pour vider une mare de la plupart de ses amphibiens et végétaux supérieurs. En France, une étude a porté sur les impacts de jeunes adultes de cette espèce, qui a confirmé que l'adulte était bien omnivore et qu'il pouvait provoquer la régression de certaines espèces (gastéropodes par exemple) au profit d'autres (certaines plantes aquatiques et arthropodes). Beaucoup plus agressive, elle menace la cistude d'Europe (tortue aquatique indigène, menacée en Suisse et en France mais encore très présente dans des régions spécifiques, comme la Brenne), notamment en monopolisant les postes de basking (postes intéressants pour se chauffer au soleil et bénéficier des ultraviolets solaires). | Le ragondin Nom scientifique : Myocastor coypus Poids : 6,4 kg (Adulte) Famille : Myocastoridae Période de gestation : 132 jours Niveau trophique : Omnivore Classification supérieure : Myocastor Le Ragondin (Myocastor coypus) est une espèce de mammifères de la famille des Myocastoridae, la seule espèce actuelle du genre Myocastor. Ce gros rongeur, originaire d'Amérique du Sud, est introduit en Asie, Afrique orientale, Amérique du Nord, Europe au XIXe siècle pour l'exploitation de sa fourrure bon marché. Tous les individus présents dans ces régions proviennent à l'origine d'évasions ou de lâchés volontaires. | | Habitat : Le ragondin est un animal préférant vivre dans les milieux aquatiques d’eau douce, parfois saumâtre. Aux rivières et fleuves d'Amérique du Sud d'où il provient s'ajoutent désormais tous les réseaux hydrauliques constituant son nouvel habitat dans les pays où il a été introduit : fossés et canaux reliant les marais. Il creuse un terrier de 6 à 7 m le long des berges. Ce terrier possède en général plusieurs entrées, dont une subaquatique. Les terriers du ragondin participent à la déstabilisation des berges. Par la quantité de terre exportée dans l'eau à chaque terrier creusé, le ragondin provoque également l'accélération du comblement des fossés et canaux. Il peut également construire des huttes de feuillages. Nuisances liées au ragondin Le ragondin, par son mode de vie et sa qualité d'espèce invasive, influence et transforme considérablement son habitat, et est classé parmi les nuisibles dans plusieurs pays européens, dont la France. Il est accusé en particulier de : - Dégradation et mise à nu des berges favorisant leur érosion progressive ;
- Fragilisation des fondations d’ouvrages hydrauliques par le réseau de galeries ;
- Dégâts causés aux cultures (céréales, maraîchage, écorçage dans les peupleraies…) ;
- Menace sur certaines espèces végétales (surtout aquatiques) à cause d’une surconsommation ;
- Destruction des nids d'oiseaux aquatiques ;
- Possibilité de transmission de maladies telles que la douve du foie ou la leptospirose
- En France, il est inscrit officiellement sur la liste des animaux susceptibles d'être classés nuisibles. Il est également sur la liste publiée par la commission européenne dans le cadre du règlement relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes. Dans certaines régions, il a fait l'objet de plans de lutte collectifs, à l'échelle de dizaines de communes. Les méthodes de lutte contre le ragondin sont les mêmes que celles autorisées pour les autres espèces nuisibles : tir au fusil, tir à l'arc, piégeage, déterrage...
- L'empoisonnement avec des appâts empoisonnés avec des anticoagulants, interdit depuis 2006, a été responsable d'importantes nuisances sur l'environnement, tuant d'autres animaux et représentant un risque sanitaire pour l'homme.
- À l’inverse, lorsque sa densité n'est pas trop importante, cette espèce joue un rôle positif dans l’entretien de la végétation des marais (roseaux, lentilles d’eau).
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