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Etudes

Ces études sont le plus souvent réalisées en vue d’accompagner les collectivités dans la mise en œuvre de projets de restauration du milieu aquatique, ou sur demande d’AAPPMA pour l’évaluation de leur plans de gestion halieutiques, ou simplement pour approfondir les connaissances piscicoles et permettre ainsi une meilleur prise en compte des poissons et des milieux.
Or pour préserver, il convient de bien connaitre.

Ensemble des actions menées au niveau départemental :

- Plan Départemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles (P.D.P.G)

- Suivi biologique par pêche électrique

- Cartographie des cours d'eau

- Suivi thermique des cours d'eau

- Contrat de rivière Allaine

- Études et acquisitions de connaissances sur les milieux aquatiques du département

- Études et acquisitions de connaissances sur les milieux aquatiques du département Connaissances et exigences des espèces et leur répartition par bassin

- Structuration des peuplements

- Suivi des travaux de restauration par indicateurs biologiques

- Évolution morphologique et physiques des rivières

- Fonctionnalité des marais, zones humides, nappes et sources

Le SDVP

Pourquoi le SDVP

Document départemental d'orientation de l'action publique en matière de gestion et de préservation des milieux aquatiques et de la faune piscicole. Le Schéma Départemental à Vocation Piscicole dresse le bilan de l'état des cours d'eau et définit les objectifs et les actions prioritaires.

Le PDPG

Pourquoi le PDPG

L'Article L 433-3 du Code de l'Environnement instaure une obligation de gestion en contre partie de l'usage du droit de pêche et l'établissement d'un plan de gestion pour l'ensemble des détenteurs du droit de pêche (A.A.P.P.M.A., particuliers...).

Ceci permet de confronter les demandes des pêcheurs à la réalité écologique du milieu, afin de pérenniser l'équilibre fragile entre l'activité pêche et la préservation du patrimoine piscicole.

Le PDPG, établit par la Fédération, s’impose alors aux AAPPMA afin d’assurer la coordination et la cohérence entre les différents plans de gestions du département.

Il permet d'offrir un document de référence à l'ensemble des gestionnaires, administrations et collectivités locales en terme de recensement et d'identification des perturbations des cours d'eau du département.

Celles-ci peuvent alors s’y appuyer pour encadrer les plans de gestions des autres détenteurs de droits de pêches du département non associés aux AAPPMA.

Quelle est la méthode ? : Détermination des contextes (unités géographiques de gestion)

Ces contextes correspondent aux secteurs ou sous-secteurs (sections de cours d’eau et leurs bassins versants) affichant des peuplements homogènes caractéristiques basés sur des espèces repères et d’accompagnement.

Trois types de contextes :

Contexte Espèce repère
Salmonicole Truite Fario
Intermédiaire Truites Fario/Brochet ou espèces d'accompagnement
Cyprinicole Brochet

Ces contextes ne sont pas basés sur les peuplements en place biaisés par les dégradations et les empoissonnements mais sur les peuplements théoriques.

Une fois ce premier découpage réalisé, il s’agit d’estimer si la ou les espèce(s) repère(s) et d’accompagnement peuvent y assurer l’ensemble des fonctions de leur cycle biologique (éclosion, croissance, reproduction).

Diagnostic de l'état du milieu

Réalisé à partir des données à disposition et de nouvelles investigations sur le terrain. Il est déterminé en procédant à une analyse des facteurs limitants (faible pente, granulométrie impropre à la reproduction, recalibrage connexe au remembrement, rejets polluants, débits réservés non respectés, seuils, ...)

Ainsi chaque contexte est défini comme Conforme, Perturbé ou Dégradé, en fonction de l'impact des facteurs limitants sur les phases du cycle vital de l'espèce repère.

Les propositions d'actions nécessaires

Les actions à engager peuvent être de diverses natures et de la compétence de plusieurs organismes en plus de la Fédération et des AAPPMA (administrations, D.D.T ou Agence Française pour la Biodiversité concernant le respect de la police de l'eau), des collectivités (station d'épuration, etc).

Elles font appel aux projets de restaurations morphologiques et de continuités, à la gestion des empoissonnements, à la gestion de la ripisylve, à la maîtrise foncière, aux activités agricoles, à la protection des milieux par la surveillance, à la communication et à la sensibilisation ; à l’acquisition de connaissances supplémentaires….

Bilan pour le département

Le Plan Départemental de Protection des Milieux Aquatiques et de Gestion de la Ressource Piscicole du Territoire de Belfort est sur le point de voir le jour. Pour faire simple, il s'agit d'adapter à l'état de nos milieux à la fois le règlement fédéral et les empoissonnements réalisés dans nos cours d'eau. Il s'agit surtout de prioriser les projets d'aménagements de cours d'eau à réaliser pour obtenir des améliorations significatives.

Le SDVP nous ayant démontré l'état alarmant et dégressif des populations piscicoles électives de nos cours d'eau, il est grand temps de protèger ceux-ci et de mettre en place des mesures de restauration.

Si on considère les espèces réglementées les plus recherchées que sont le brochet et la truite fario, les individus capturables sur les linéaires pêchés sont inférieurs aux effectifs de pêcheurset ce tout particulièrement pour le brochet.

Le pêcheur n'est pas à pointé du doigt pour expliquer ces chiffes mais aujourd'hui, il constitue pour certaines espèces la pression de trop ...

Le brochet "ESOX LUCIUS" :

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Principalement piscivore à l’âge adulte mais présentant un caractère opportuniste, le brochet est un prédateur particulièrement efficace dont la morphologie est adapté à une forte vitesse de pointe sur une courte durée.

Pouvant vivre jusqu’à 15 ans pour une taille de 130 cm et 15 kg, le brochet présente une croissance rapide, particulièrement durant sa première année.

Inféodée des eaux calmes mais claires et aux fonds tapissés de végétation, l’espèce se retrouve jusque dans les annexes des cours d’eau salmonicoles. Le brochet est en effet peu sensible à la température (de 10 à 23 °C) et au taux d’oxygène.

Le dimorphisme sexuel n’est visible que durant la période de reproduction de fin février- début mars à avril dans le département. La femelle présente alors une protubérance entre l’anus et l’orifice uro-génital.

Les femelles sont mâtures à partir de 2-3 ans pour 50-60 cm et les mâles de 1 à 2 ans pour 30 à 45 cm.

L’espèce est par contre très fortement dépendante de ses milieux de reproductions très fortement impactés et de plus en difficiles d’accès. Ses milieux de reproduction doivent à la fois garantir un niveau d’eau optimal durant un délai suffisant, présenter un support de ponte adéquate, et garantir les conditions mésologiques optimales (température, turbidité) tout en garantissant aux larves et alevins de brochet une source de nourriture suffisante et la capacité de retour au cours d’eau principal.

Ces milieux doivent se réchauffer rapidement pour garantir une éclosion et un développement rapide, et pour ce faire l’ensoleillement doit être important. Ces milieux sont donc les prairies submergées par les crues, les mortes connectées même temporairement, les zones rivulaires peu profondes et les petits affluents végétalisés.

Le brochet est phytophile, c’est-à-dire qu’il fixe ses œufs au substrat végétal.

Les mâles précèdent les femelles sur les frayères. Les brochets s’y répartissent à raison de 3 mâles pour 1 femelle et restent sur les frayères de 30 à 110 jours pour 2 à 5 jours de pontes seulement (voir quelques heures pour les femelles).

Les femelles produisent proportionnellement à leur taille et leur poids de 15 000 à 45 000 ovules par kilo de poids de corps qu’elles pondent à raison de 5 à 60 ovules par acte ce qui induit un très grand nombre d’actes et une surface de ponte très importante. Les densités d’œufs déposés varient de 0.1 à 33 œufs/m² selon le substrat. Alors que le taux de fécondation est proche de 90%, le taux d’éclosion est estimé autour des 20%. Une forte turbidité est alors létale. Une eau de 6 à 16 °C est nécessaire à l’éclosion pour une incubation de 120 degrés-jours puis une période à 130 degrés-jours s’en suit jusqu’à l’émergence. Jusqu’alors, les larves sont fixées aux végétaux via des papilles buccales. Les alevins (25 mm) sont alors planctonophages puis entomophages et enfin ichtyophages.

L’émigration des alevins vers le cours principal peut débuter à partir de 35 mm.

Durant sa première année, le brocheton, bien que croissant très rapidement, reste fortement sensible à la prédation des autres brochets, du silure et du sandre mais également d’oiseaux tels que les cormorans.

Présence ou non du brochet sur les sites étudiés par la Fédération entre 2009 et 2015 déterminée par des pêches électriques:

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La truite Fario "SALMO TRUTTA fario" :

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Considérée comme une seule espèce, la truite commune, Salmo trutta Linnaeus présentent différentes formes écologiques (lacustre = Salmo trutta lacustris ; de rivière = Salmo trutta fario ; de mer = Salmo trutta trutta) et régionales (Atlantique, méditerranéenne, marbrée, adriatique et danubienne). L’espèce présente ainsi un fort degré de polymorphisme.

Il n’existe à ce jour aucune différenciation génétique entre les trois formes écologiques. En France, seule les lignées atlantique, méditerranéenne et adriatique (corse) sont présentes. Dans les lignées méditerranéenne et adriatique, la forme marine est par contre absente. Les souches de pisciculture originelles dites domestiques, sont toutes de lignée atlantique.

Dans le département, seule la lignée méditerranéenne est naturellement présente. Ces truites sont semi-migratrices à savoir qu’une majorité d’entre elles remontent les cours d’eau pour se reproduire. Certaines populations peuvent être sédentaires, à savoir qu’elles réalisent l’ensemble de leur cycle biologique sur le même site. La reproduction se déclenche de novembre à janvier suite au refroidissement des eaux, à l’apparition des crues et selon la photopériode.

La ponte s’effectue dans des zones courantes de faibles profondeurs avec une granulométrie de 2mm à 5cm. Les femelles produisent 2000 ovules par kilo de poids de corps. Le taux de fécondation avoisine naturellement les 90%. L’éclosion des œufs se déroulent 400 degrés-jours après la ponte, soit autour du 1er janvier sur la Savoureuse à Giromagny pour une ponte début novembre. Les embryons restent alors dans le substrat jusqu’à l’émergence (vésicules vitellines résorbées) 800 degrés jours après la ponte ce qui correspond au 1er avril pour le même site sur la base des données thermiques 2014-2015. Le taux de survie du stade embryons à alevins émergents est d’environ 80%.

Les alevins effectuent alors une migration vers l’aval, surtout depuis les zones les plus apicales et ce pour atteindre des habitats plus propices à leur croissance. Un effet rive est en effet très marqué chez cette espèce qui préfère des zones abritées, profondes et calmes en bordures de zones de courants.

Le taux de survie au bout de la première année est alors seulement de 5 à 7% pour atteindre la deuxième année 40% de même que les années suivantes avec une réduction progressive (de 15 à 50%) jusqu’à l’âge maximal moyen d’environ 7 ans (taux de survie au-delà presque nul).

Les lignées méditerranéennes, plus particulièrement celles des zones apicales du bassin, sont matures plus tardivement que les lignées atlantiques, autour des 2/3 ans pour les mâles et 3/4 ans pour les femelles (contre 1 ans pour les mâles et 2 ans pour les femelles de lignées atlantiques). Le caractère distinctif mâle femelle apparait avant la période de frai avec la différenciation de la mâchoire inférieure du mâle en une forme de bec.

Présence ou non de la truite fario sur les sites étudiés par la Fédération 90 entre 2009 et 2015 déterminée par des pêches électriques :

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Les pêches électriques

La cartographie des cours d'eau

Qui est concerné par l'identification des cours d'eau ?

Tout propriétaire riverain d'un écoulement (privé ou public), dont les propriétaires agricoles et les utilisateurs tel que nos pêcheurs représentés par la Fédération de pêche.

La Fédération fait partie du groupe d'expert qui se rend sur site pour déterminer l'application des critères au plus juste.

Objectifs du classement ?

Des incompréhensions persistent sur la localisation des cours d'eau, en l'absence d'une cartographie actualisée. De plus, la distinction entre un fossé et un cours d'eau est parfois délicate.

Tout cela entraine des conflits et des contestations concernant les critères d'application de la loi sur l'eau.

L'objectif est d'obtenir une cartographie concertée et partagée, permettant de mieux faire connaître les parties du réseau hydrographique.

Comment classe t-on un écoulement en cours d'eau ?

Une jurisprudence a reconnu 3 critères cumulatifs (repris officiellement dans le Code de l'Environnement) :

- Un débit suffisant une majeure partie de l'année,

- l'alimentation par une source,

- l'existence d'un lit naturel à l'origine.

L'entretien des Cours d'Eau :

Les milieux aquatiques sont des écosystèmes fragiles. A ce titre, il nécessite un entretien raisonné afin d'assurer leur rôle écologique et l'équilibre entre les différents usages (eau potable, pêche en eau douce, irrigation ...). L'insuffisance ou l'absence d'entretien peut avoir des effets néfastes pour l'environnement ( atteintes aux espèces, destruction d'habitats ...) et les personnes (inondations, érosion des berges ...)

L'entretien est dons une nécessité, mais aussi une opération permettant un véritable gain tant écologique qu'esthétique, lorsqu'il est réalisé dans le respect du milieu naturel.

Contrat de rivière Allaine

Compte tenu de l’état de dégradation mis en évidence au début des années 2000 de l’Allaine et de ses affluents de part et d’autre de la frontière par la région Franche-Comté et la Fédération cantonale des Pêcheurs Jurassiens (Suisse), le programme d’actions du contrat de rivière Allaine a été validé le 10 décembre 2009.

Le contrat lui-même fut signé le 18 juin 2010 pour une période de 5 ans.

Encadré principalement par la Communauté de Communes Sud-Territoire, la République et Canton du Jura et le Département du Territoire de Belfort, ce programme 2010-2015 visait principalement à améliorer l’assainissement et restaurer l’état écologique des cours d’eau. En 2016, une étude bilan fut réalisée pour évaluer l’efficacité du contrat. Ses conclusions sur la ressource en eau et les milieux sont les suivantes :

« Il est attendu que le contrat de rivière participent activement à l’amélioration de la qualité de la ressource en eau (superficielle et souterraine) et des milieux aquatiques. Toutefois, il s’avère délicat de statuer aujourd’hui sur l’efficacité du contrat de rivière. En effet, la réponse du milieu étant lente, les bénéfices des actions ne sont pas immédiatement visibles. Plus particulièrement sur les actions sur l’assainissement, les effets sur la qualité physicochimique des cours d’eau ne pourront être appréciables que dans une dizaine d’année. En effet, des projets d’envergure sont en cours de réalisation en 2015, et la construction de la station d’épuration de Réchésy ne sera effective qu’à partir de 2020. Ainsi, un bilan à postériori du contrat de rivière et la mise en place d’un suivi permanent pourront être des pistes d’actions pour mesurer les résultats sur le territoire de l’Allaine dans les années à venir. »

Le bilan piscicole sur le bassin de l’Allaine réalisé par la Fédération en 2009-2010 démontrait également des peuplements très fortement perturbés pour l’ensemble des espèces électives sur la très grande majorité du linéaire. De nombreuses espèces d’étangs étaient présentes même en première catégorie du fait de la forte répartition de ces derniers sur les affluents et de part les empoisonnements non adaptés.

En 2017, la Fédération a réalisé les mêmes pêches électriques pour comparaison.Les résultats, qui seront analysés en début d’année 2018, ne semble guère à part localement, en première lecture, montrer d’améliorations, bien au contraire.

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D’ici 7 ans, un nouveau bilan complet sera réalisé. A suivre….